Sujet: + making wishes in the dark (salomé&noàm) Ven 16 Aoû - 6:26
making wishes in the dark
1195. C’est le nombre de jours qui s’est écoulé depuis que Salomé a quitté Paradise pour aller Dieu sait où. J’ai beau lui en vouloir, j’ai beau essayer de l’oublier avec le première bouteille de bourbon ou avec la première fille qui passe, rien n’y fait ; je continue à compter les jours sous le regard accusateur de mon frère. Ca ne fait pas longtemps qu’on est réunis mais il a vite compris mon désarroi. Après tout… Qu’est-ce qui peut mettre un homme aussi mal à part l’amour ? Rien. Mon frangin a vite compris qu’il se tramait quelque chose et après six ans en guerre, il a bien fallu que je lui raconte toute l’histoire. Il nous a fallu un pack de bière pour nous occuper les doigts jusqu’au bout de mon récit mais maintenant il sait tout. Parler à mon frère vaut toutes les thérapies chez un psychologue. Il m’a énormément manqué et même si on s’était quitté avec une légère tension, on s’est retrouvés plus soudés qu’avant. Je l’admire pour ce qu’il a fait en Afghanistan mais maintenant, je vais veiller à ce qu’il reste dans le coin. Il faut qu’il se trouve une jolie chérie et qu’il me fasse tonton. Je m’étais toujours promis de veiller sur mon petit frère et durant six années je n’ai rien pu faire. Je compte bien me rattraper.
Je ne peux rien lui cacher. Je lui parlais de Salomé, de notre relation chaotique, des bons moments mais aussi du jour où je lui ai dis « je t’aime ». Mon frère sait tout dès à présent et il n’a pas besoin d’ouvrir la bouche pour que je sache ce qu’il pense dans sa petite tête. Il va me faire la morale, je le sais mais pour l’instant, il a la décence de ne rien me dire qui pourrait faire resurgir d’autres souvenirs. Le seul truc qu’il m’a dit c’est ;
« Tu dois retourner sur ton voilier vieux. »
Mon frère, la voix de la sagesse. Ca fait bien deux ans que je n’ai pas été au port pour m’occuper de mon bateau, de mon petit bijou. Il doit être dans un état pitoyable. Je lance un regard interrogatif à mon frère. Celui-ci me fait un hochement de tête comme pour m’assurer que c’est exactement ce que je dois faire en ce moment même. Il a raison. La mer, mon bateau… C’est tout ce que j’aime, c’est tout ce qui me passionne et je me suis un peu encroûté ces derniers mois. Il me propose de me conduire et j’accepte. Je ne sais pas si c’est une bonne idée. La dernière fois que j’y suis allé, j’ai découvert une gravure de Salomé, une gravure disant « je t’aime » ce que j’avais tant attendu et elle, elle me le grave. Quand j’ai vu ça, la colère s’est emparée de moi, j’ai gratté la gravure, je l’ai recouverte de peinture blanche et j’ai tout balancé à l’intérieur du bateau. Depuis… Je n’y a ai plut mis les pieds. Mon frère me laisse sur le port et repart au volant de ma voiture. Je m’avance comme un zombie, main dans les poches, le visage seulement éclairé par la lumière qui indique aux autres bateaux que la mer est calme. Je repousse de plus en plus le moment où je devrais voir mon voilier. Tant de bons souvenirs… Mais ils sont tous gâchés par les mauvais souvenirs à présent. Comme si les moments heureux n’avaient jamais existés. Mon regard se pose sur les bateaux des autres navigateurs. La moitié, c’est moi qui les ai dessiné mais j’ai presque un pincement au cœur de constater que les leurs sont encore en bon état. J’arrive au fond du ponton et ma gorge se serre. Le Néon. Mon voilier, ma fierté. Sa coque est verte et non plus blanche à cause des algues accumulées. Ses voiles pendent négligemment souillées par les intempéries. Il est tombé aussi bien bas que moi en fin de compte. Je prends mon courage à deux mais et me hisse sur le pont mais quelque chose attire mon regard vers la cabine ; la porte est ouverte. Je fronce les sourcils et m’aventure vers la cabine.
« Hello ? Y a quelqu’un ? »
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« Salomé Evans »
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Sujet: Re: + making wishes in the dark (salomé&noàm) Sam 17 Aoû - 22:38
love comes slow and it goes so fast..
Staring at the bottom of your glass, hoping one day you'll make a dream last. But dreams come slow and they go so fast. You see her when you close your eyes, maybe one day you'll understand why everything you touch surely dies. But you only need the light when it's burning low. Only miss the sun when it starts to snow. Only know you love her when you let her go. Only know you've been high when you're feeling low. Only hate the road when you're missing home.
Elle était de retour chez elle. La jeune fille de la ville minière qui ne se sentait plus à l'aise nulle part d'autre que près du bord de mer de Paradise. Quelle ironie... Trois ans. Il lui avait fallu trois longues années pour s'en rendre compte. Autant de jours, autant de mois passés à courir après une chimère. Autant de temps perdu à chercher ailleurs ce qui au final était ici. Tout proche d'elle. Peut-être trop proche pour qu'elle puisse s'en rendre compte. Cet amour sans limite qu'elle avait tant désespéré de trouver un jour. Cet attachement qu'elle espérait envers et contre tout de retrouver en la personne de sa mère. Cette femme qui pourtant n'avait pas hésité à la laisser sur le pas de la porte d'une famille étrange et hostile pour aller assouvir ses rêves de grandeur, un peu plus de dix ans plus tôt. Cette femme qui n'avait pas hésité une seconde après la mort de son père à l'abandonner. Sans un remord, ni un regard en arrière. La femme qui avait réussi à détruire Salomé à petit feu, sans même le savoir ni s'en préoccuper au final. Celle à cause de qui Salomé se sentait si incomplète, imparfaite... indigne d'être aimée. Cela l'avait rongée de l'intérieur, presque sournoisement, jusqu'à la détruire complètement. En raison de cet abandon, elle doutait de tout, remettant sans cesse ses choix et sa vie en question, ainsi que sa valeur au yeux des autres- allant même jusqu'à douter de l'attachement sincère de ses proches à son égard. Jusqu'à remettre en question sa relation avec Noàm. Cet homme qui n'était encore qu'un garçon à l'époque où elle l'avait rencontré. Celui qui lui avait permis de traverser les épreuves que sa tordue de famille lui faisait subir, pas après pas. D'aussi loin qu'elle pouvait se souvenir, il avait toujours été là. De sa force tranquille et solitaire, veillant sur elle. Il avait été celui qui lui avait permis de reprendre confiance en elle, d'apprendre à faire confiance aux autres à nouveau et de tout simplement apprendre à aimer sincèrement. Même si elle n'avait jamais réussi à lui dire ouvertement. Tant de choses... Il avait tant fait pour elle, pour qu'elle se sente mieux. Et puis, il lui avait fait découvrir tant de magnifiques endroits, expérimenter des sensations nouvelles et créer avec elle des souvenirs mémorables, à sa façon. Il lui avait transmis cet attachement pour l'océan, elle qui n'était qu'une terrienne. Il lui avait montré cette force sauvage de la nature qui pouvait aussi se montrer calme, capricieuse ou insondable, mais surtout : magnifique et impressionnante. Mais tout ça, ça n'avait pas été assez. Non, pas assez que pour calmer les crises d'angoisses et les pleurs tard dans les nuits de l'adolescente qu'elle était alors. Pas assez pour totalement éradiquer cette peur de l'abandon qui ne la quittait jamais complètement. Tout simplement pas assez. Malgré tout l'amour qu'elle pouvait lui porter, malgré les années, rien ne semblait pouvoir guérir Salomé de l'emprise que le fantôme de sa mère avait sur elle. Tant et si bien que la seule solution pour pouvoir avancer fut de partir à la recherche de cette figure maternelle tant aimée et haïe à la fois. Prendre quelques affaires et partir à L.A. pour en avoir le cœur net. Pour se prouver à elle-même que c'était sa mère qui n'en valait pas le coup au final, et non elle-même. Et si cette solution lui était à l'époque apparue comme évidente, il en était pas allé de même pour son petit-ami. Noàm ne comprenait pas ou ne voulait pas comprendre- et encore moins l'accompagner quand elle le lui proposa. Il appartenait à l'océan, à Paradise et elle aussi selon lui. Elle devait essayer d'oublier et continuer avec sa vie : c'était après tout ce qu'il avait essayé de lui apprendre depuis des années. Et si, au départ, par peur de perdre celui qu'elle aimait, Salomé y réfléchit à deux fois, l'idée s'était implantée dans son cerveau. Et chaque jour, l'envie de partir se fit de plus en plus obsédante... Jusqu'à ce qu'elle finisse par craquer, abandonnant tout ce qu'elle connaissait derrière elle- Noàml y comprit- pour courir le monde... Pour du vent Elle avait tout perdu pour une chimère, un rêve... Un caprice d'enfant qui s'était avéré bien décevant sur la ligne d'arrivée, lui laissant un arrière-goût d'une nostalgie empreinte d'amertume. Elle avait essayé de faire les choses bien, pourtant. Correctement. Elle avait tâché de raisonner son petit-ami, de le rallier à sa cause, à défaut de pouvoir le convaincre de l'accompagner. Elle lui avait écrit aussi, plusieurs lettres- toutes restées sans réponses. Il en allait de même pour les coups de téléphones. Aussi, avec le temps, progressivement elle arrêta d'essayer, se disant que c'était mieux ainsi. Se complaisant dans le confort des excuses qu'elle se fournissait pour ne pas assumer sa culpabilité dans l'histoire. Au bout du compte, elle n'avait été qu'une imbécile qui avait préféré se concentrer sur ses recherches pour éviter de trop penser. Éviter de se rappeler les cassures et non-dits qu'elle avait laissé dans son sillage. Éviter de se rappeler son premier et seul amour. Puis, finalement, au bout de quelques mois de recherches, elle avait fini par retrouver le fantôme de sa vie. Sa mère. Et quelle déception ce fut pour Salomé de retrouver cette femme qui l'avait laissée tomber et qui s'avérait être si loin de ce qu'elle avait espéré. Si loin du souvenir flatteur qu'elle s'en était fait. Pourtant, malgré la déception amère, la jeune-femme décida de rester à ses côtés et d'essayer. Après tout, ce n'était plus comme si quelqu'un l'attendait quelque part. Seulement, plus les mois passaient, moins elle comprenait sa mère. Comment une femme si insouciante pouvait survivre dans ce monde cruel ? Une véritable énigme aux yeux de la brunette... Énigme qui finit par trouver réponse de façon brutale quand sa mère- jalouse de la jeunesse et la beauté de sa fille- la vendit à un producteur de porno douteux, piégeant ainsi son propre enfant. Définitivement traumatisée, Salomé s'enfuit. Elle ne savait où aller, mais tout valait mieux que la maison de l'horreur qu'elle avait un court instant pris comme étant sienne... Finalement, ses pieds l'avaient ramenée à sa vraie maison. Pas la meilleure ni la plus facile, mais sa maison quand-même. Paradise.
Sa maison... Salomé ne s'en était jamais sentie aussi proche depuis des années qu'en cet instant précis, tandis qu'elle se tenait devant le bateau de son ancien voisin et amant. Nostalgique, elle avança doucement vers l'embarcation et monta à bord, brisant les bonnes résolutions qu'elle avait prises deux semaines plus tôt en arrivant. Elle s'était promis de rester loin de Noàm et de la vie qu'il avait construite sans elle. Elle était arrivée à se convaincre que c'était mieux ainsi, pour tout le monde. De nouvelles excuses pour masquer le fait qu'elle avait simplement trop peur pour l'affronter en définitive. Affronter ces deux yeux bleu accusateurs, voire indifférents. Ça aurait simplement été trop pour elle ; plus qu'elle n'aurait pu en supporter- rongée par la culpabilité qu'elle était. Aussi, elle s'était tenue à l'écart... Jusqu'à aujourd'hui. Pourquoi maintenant ? Simplement parce qu'elle avait l'impression de devenir dingue. Tout dans cette ville lui rappelait sa relation passée et ce qu'elle avait brisé. Tout lui rappelait cet homme qu'elle avait perdu par simple bêtise. Et plus ces souvenirs douloureux l'assaillaient, plus elle avait ressenti un besoin impérieux de les exorciser une bonne fois pour toute. Voilà comment elle s'était retrouvée dans ce petit voilier chargé de souvenirs. De souvenirs heureux que même ses bêtises n'avaient pu enlaidir. Maintenant qu'elle y était, elle se laissa aller à la nostalgie et des sentiments trop longtemps réprimés la submergèrent ; tandis que ses doigts retrouvaient avec délice le tracé du bois sur lequel elle avait toujours aimé dessiner des vagues imaginaires. Passant ensuite douloureusement sa main sur le gouvernail abimé et repeint où elle avait un jour gravé son amour, Salomé retint une larme. Des souvenirs de journées entières passées sur ce-même bateau des années plus tôt remontèrent à la surface de sa mémoire. Des images si fortes qu'elle n'avait aucun mal à les visualiser et qu'elle avait encore l'impression d'entendre leur rire à tous les deux- sortis d'un autre temps. Une époque révolue. Oui, révolue... Une larme solitaire roula le long de la joue de la demoiselle alors qu'elle finissait par s’asseoir à l'arrière de la cabine pour observer le large. Observer le large et oublier. S'oublier devant l'immensité bleu de l'océan ; voilà ce qu'il y avait de mieux à faire. Et soudain, face à l'élément, Salomé se sentit toute petite. Insignifiante avec ses problèmes... Voilà qui remettait les choses en perspective. Fascinée par cette sensation que seul le large arrivait à lui faire connaître, elle perdit toute notion du temps... Ainsi que toute vigilance. Si bien qu'elle ne remarqua le mouvement à l'avant du bateau qu'au dernier moment. Bien trop tard que pour qu'elle puisse espérer passer inaperçue et ne pas avoir a affronter le propriétaire du petit voilier. « Hello ? Y a quelqu’un ? » Soudainement mal à l'aise, Salomé se releva- pareille à une petite fille prise en faute. Et alors qu'elle attendait la réprimande, son regard croisa celui de l'homme qui lui faisait face, faisant rater un battement ou deux à son pauvre cœur. «Bonsoir Noàm» Dans le genre phrase bateau, elle remportait la palme. Se triturant les doigts, Salomé baissa le regard- mal à l'aise et ne sachant que trop peu comment réagir. « Je suis terriblement désolée, je n'aurais pas dû... Je te laisse tranquille! » Décidant finalement de s'enfuir, elle en revenait à ses vielles habitudes. Ses mauvaises habitudes. Bien qu'une part d'elle même espérait fortement que Noàm la retienne avant qu'elle ne quitta l'embarcation. Même si c'était pour l'engueuler.
« Noàm Williams »
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Sujet: Re: + making wishes in the dark (salomé&noàm) Dim 18 Aoû - 17:24
making wishes in the dark
Alors que je suis en train de marcher le long des quais, je me mets soudainement à haïr mon frère. Il a pensé bien faire, je le sais, il s’est dit que retourner sur mon voilier, le retaper un peu me ferait du bien. La mer ça a toujours été ma passion. C’est mon moyen de m’évader, de me libérer et de me changer les idées. C’était, du moins car maintenant… Cet endroit est surtout signe de mauvais souvenirs pour moi. Chaque pas que je fais me ramène à quelques années en arrière, chaque fois que mes yeux se posent sur ne serait-ce qu’une dalle, j’ai l’impression de prendre feu. Je crois devenir fou. Pourtant, je vais aller jusqu’au bout parce que même si j’ai tendance à laisser ma colère éclater, retourner sur le Néon me fera peut-être du bien. La dernière fois que je m’y suis rendu, je l’ai saccagé mais je n’ai pas fait un deuil, le deuil de ces souvenirs sur le bateau. Le deuil de ses rires résonnant dans la cabine, de la chaleur de son corps dans mes bras, même son parfum est toujours imprégné dans le bois du pont avant où on avait l’habitude de s’allonger les soirs d’étoiles filantes. J’ai le cœur lourd, je lui en veux tellement. J’avais tellement l’habitude de la voir sur le voilier que lorsque j’y monte, j’ai l’impression qu’elle est là, tout près de moi. Mais je disjoncte, Salomé m’a quitté il y a bien longtemps maintenant, 1195 jours pour être précis et elle serait revenue depuis longtemps si c’était ce qu’elle voulait. Je me suis souvent demandé où elle était, je me suis même imaginé la jeune femme assise à une table en train de rire aux côtés de sa mère et peut-être d’un fiancé. Rien que d’y penser, j’ai envie de vomi par-dessus bord. Mais je sors très rapidement de mes pensées lorsque je me rends compte que quelqu’un est venu sur le voilier. Un voilier qui n’est plus que l’ombre de lui même. Je l’ai négligé et je m’en rends bien compte. Il fait nuit noire et ma voix semble fendre l’air lorsque je demande que la présence se manifeste. Je contourne la cabine et manque de m’étouffer en voyant Salomé se lever, l’air coupable comme si elle venait d’être prise la main dans le sac par un parent. Je reste bouche bée, comme si tout d’un coup, on avait versé du plomb dans mes chaussures. Nos regards se croisèrent et je compris que ce n’était pas un rêve, pas de mirage, que Salomé était bel et bien devant moi. J’ai lu quelque part que lorsqu’un être proche nous manque énormément, notre cerveau nous envoie des projections de cette personne, nous faisant croire qu’elle est présente. Ca m’était souvent arrivé alors pour finir, je n’y prêtais plus attention, m’évitant ainsi des crises de colère inutiles. Mais ce soir, mon cerveau ne me jouait pas des tours. Salomé est en chaire et en os devant moi. Je peux sentir son parfum à cause de la petite brise et j’ai beau cligner des yeux, elle ne disparaît pas. Mon regard tomba sur ses doigts qu’elle tripotait nerveusement. Nerveusement ? Tout d’un coup, j’ai l’impression d’être libéré d’une bulle, j’entends sa voix parfaitement bien et son image n’est plus floue. Mais déjà, je sens la colère monter dans ma gorge. Comment ose-t-elle revenir ici ? Sur mon bateau ? Après trois ans de silence radio ? La jeune femme me contourne. Je n’ai toujours pas ouvert la bouche et c’est pour cette raison qu’elle s’excuse. Je l’observa descendre de mon voilier avant de recouvrer la parole.
« Tout ce que tu sais faire c’est fuir en fait ? » lançais-je froidement.
Je me retourne pour lui faire face, mains enfoncées dans les poches de mon jeans.
« Depuis quand t’es de retour à Paradise ? »
Depuis quand hante-t-elle les lieux que nous avons autrefois partagé tel un fantôme de mon passé ?
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Sujet: Re: + making wishes in the dark (salomé&noàm)