Une heure. Une heure de cours supplémentaire. Dans sa tête, Sixtine ne put s’empêcher de traiter le professeur de con. Elle haïssait les professeurs qui donnaient cours plus longtemps pour rattraper le retard. Elle haïssait ceux qui rajoutaient une heure par-ci, par-là. Oui, elle haïssait la plupart de ses professeurs. Heureusement, elle en était à sa dernière année d’études. Après, à elle la belle vie, le travail. Dans ses rêves, elle s’imaginait déjà aux commandes de son studio de photographie. Elle savait parfaitement qu’elle idéalisait cela aux extrêmes. Les débuts seraient durs. Très peu de photographes obtiennent une reconnaissance internationale de nos jours. Elle fut sortie de ses pensées par son voisin d’auditoire. « Hé Sixtine ! Le cours est enfin terminé. » Elle leva la tête et croisa les yeux verts d’Emrys. Elle lui sourit et le remercia. Si seulement c’était lui. Si seulement c’était lui son véritable amour… Elle serait libérée. Mais ce n’était pas le cas. Elle sortit de l’auditoire sans se presser. Rentrer chez elle n’était pas quelque chose qui la rendait franchement heureuse. A cette heure-ci, la plupart des étudiants avaient déjà quitté le campus universitaire. Beaucoup d’entre eux possédaient un kot aux alentours du campus. Sixtine, elle, vivait dans le quartier chic de la ville. Jamais elle n’aurait cru qu’elle habiterait un jour dans ce quartier. Elle s’était toujours imaginé vivre dans une petite maison de campagne et voilà qu’elle se retrouvé dans une maison de riches. La jeune femme était à peine sortie du campus lorsque son portable sonna. Un appel. Sortant son portable de son sac, elle découvrit que l’appel venait de sa mère. Elle décrocha de suite. « Maman ? Ca va ? » Un rapide coup d’œil à gauche et à droite et elle traversa la rue tout en écoutant sa mère. « Ma chérie, comment vas-tu ? Et Ludwig ? » Sixtine leva les yeux au ciel. Pourquoi fallait-il qu’elle parle directement de Ludwig dès le début de la conversation. Ses parents appréciaient le jeune homme. Quant à elle… Elle n’en savait trop rien. « Bien, maman, je vais bien. Ludwig aussi. Il te remet le bonjour d’ailleurs. » Politesse formelle. « Il faudra que vous veniez pour l’anniversaire de ton père. D’ailleurs, en parlant d’anniversaire, vous devriez fêter votre anniversaire de mariage cette année…Ton père et moi faisions bien quelque chose chaque année. » Elle faillit se prendre un poteau en pleine figure sous le choc. Fêter son anniversaire de mariage ? Et puis encore ! La chose était totalement inenvisageable. « Oui, je te téléphonerai fin de semaine pour l’heure. Et l’anniversaire de mariage, on en reparlera hein. » Voyant que sa mère n’était pas prête à lâcher l’affaire, Sixtine coupa court à la conversation, prétextant que le bus arrivait. Un piètre mensonge vu qu’elle ne prenait pas le bus. Sa mère ne la rappela pas. Pour arriver jusque-là maison, il lui fallait une bonne vingtaine de minutes. Elle ne se pressa nullement, marchant à son aise, calmement. Elle savait très bien qu’à son entrée dans la maison, Ludwig lui tomberait dessus lui reprochant d’être en retard. Comme d’habitude. Elle s’en moquait pas mal à vrai dire. De toute manière, ça finirait encore en dispute pour ne pas changer. Elle finit par arriver chez elle, chez eux. Une assez grande villa assez digne des plus grandes stars. Et elle vivait là-dedans. Lorsqu’elle actionna la poignée de la porte, elle fut surprise de découvrir que la porte était fermée. Bizarre. Ludwig devait être là normalement. La jeune femme sortir son trousseau de clés et finit par ouvrir la porte. Elle constata qu’un calme plat était présent dans la demeure. Pas un bruit. « Ludwig ? » Aucune réponse. Il n’était pas là. Elle jeta son sac sur la table du salon et se rendit à la cuisine pour se servir à boire. Une bouteille de vin blanc trainait dans le frigo. Parfait. Elle s’en versa un verre. Après tout, rien ne lui interdisait d’en boire. Ludwig pourrait en racheter autant qu’il voudrait avec sa tune. Elle venait de terminer de boire son verre lorsque des bruits venant du hall d’entrée attirèrent son attention. Ludwig sans aucun doute. Furibonde, elle se rendit de suite dans le hall. « Où étais-tu passé ? » lui cria-t-elle en chemin. Elle s’arrêta net à quelques centimètres de lui, attendant une réponse. Ce n’est qu’au bout de quelques secondes qu’elle le sentit. Un parfum. Un parfum féminin. La colère ne fit que s’accentuer. Un rictus s’échappa de ses lèvres. « La question serait plutôt de savoir avec qui tu étais … » lui dit-elle, glaciale, les bras croisés.
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Sujet: Re: ludwig&sixtine - uc Dim 11 Aoû - 23:51
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Il expira longuement en posant les altères sur leur socles avant de se passer la serviette sur son visage pour éponger sa sueur. Depuis qu’il était revenu du service en Afghanistan et en Irak, il n’était pas allé travailler. Il avait tout de même passé plus de douze ans sur le terrain, refusant catégoriquement de rentrer. Alors après tout ce temps, il faisait parti des rares militaires à être payés sans même avoir à travailler. Certains pourraient penser qu’il se la coulait douce, mais il ne souhaitait cette vie à personne. Le traumatisme qu’il en gardait était juste horrible. Ces nuits où il se réveillait en sueur de ses horribles cauchemars, et des reflexes qu’il avait quand il y avait un simple coup de tonnerre. Il avait vu trop de morts pour pouvoir bien aller. Il se redressa prenant sa bouteille d’eau avec lui pour retourner vers les vestiaires, adressant tout de même un sourire aux femmes qui le fixaient. Faire de la musculation torse-nu était toujours mieux : cela ne restreignait aucunement les mouvements. Il se dirigea vers la douche et se détendit sous l’eau chaude. Il se lava rapidement avant de se sécher et de faire son sac de sport avant de repartir au volant de son 4x4.
Ouvrant la porte de chez eux il lança un regard à l’heure qui indiqua que Sixteen devait être encore en cours et qu’elle ne rentrerait que dans une heure. Il en profita pour aller vider son sac dans la machine à laver quand son portable sonna. Il regarda le nom et sourit légèrement. « Oui Richard. Comment allez-vous ? » Son beau père. Le père de Sixteen. Étrangement, il avait été comme la bienvenue dans la famille de sa femme, malgré les dix ans d’écarts qu’ils avaient. Il se souvenait d’avoir vu ses beaux parents réticents à première vue, mais quand ils avaient découvert qu’il avait été un militaire au service de leur pays pour plus de douze ans, leur jugement avait été beaucoup plus attendrit et ils l’avaient même acceptés au sein de la famille. « Ca va très bien Ludwig… Je voulais juste savoir si tu comptais organiser quelque chose pour fêter vos deux ans de mariage… Après tout c’est demain soir… » Il soupira doucement se passant une main sur le visage. Les noces de cuir. Deux ans qu’ils étaient mariés à cause de cette malédiction. Il referma la machine à laver d’un coup sec et sortit de la buanderie. « Oui, je pense faire un dîner, et lui offrir quelque chose. » Il se passa la main dans les cheveux, il avait totalement oublié leur anniversaire de mariage. Ce n’était pas comme si ils aiment le fêter. Même l’année précédente, c’était ses beaux-parents qui le lui avaient rappelé. « Dans ces cas là, on pourrait se retrouver en fin de semaine pour fêter ça, ainsi que mon anniversaire » Il n’avait pas oublié ce détail, il avait commandé un set de golf pour son beau père. « Sans aucun soucis Richard, on sera là. » Il alla ouvrir une bouteille de vin blanc pour se servir un verre. Il aimait ses beaux parents. Ils étaient tout ce qu’il n’avait jamais eu lorsqu’il était jeune. « Je suis content que ma petite fille t’ai trouvé Ludwig. Je ne pouvais rêver mieux comme gendre. » Il sourit doucement. C’était ironique. Ils ignoraient à quel point ils pouvaient passer leur temps à se disputer sans cesse. « Je dois te laisser, ta belle mère me demande, on se voit la semaine prochaine ! » Il salua son beau père et raccrocha soupirant.
Il regarda l’heure et fronça les sourcils. Elle n’était toujours pas rentrée. Il grogna doucement, elle était encore sortie avec ses amis, qu’ils soient hommes ou femmes. Il posa son verre d’un coup sec sur la table et soupira. Il allait en profiter pour sortir et faire quelques achats. Il fallait bien qu’il lui offre quelque chose pour leur dîner d’anniversaire de mariage. Enfilant une veste, il prit les clefs de sa voiture et alla dans les boutiques du centre commercial. Il se souvenait de l’avoir vue rester longtemps devant un parfum, hésitant de le prendre ou non, étant donné qu’elle n’avait pas terminé celui qu’elle avait chez eux. Il entra dans la boutique et fut littéralement attaqué par une conseillère de vente, qui le regardait avec des yeux bien trop brillants à son goût, qui lui fit sentir tous les parfums du magasin, avant qu’il ne puisse lui dire qu’il allait acheter ce parfum et non un autre. Il lui prit également au passage un kit de bain, pour qu’elle se relaxe. Il soupira doucement se disant qu’il la gâtait bien trop pour ce qu’ils vivaient. Mais c’était leur anniversaire de mariage, et il savait que sa mère lui demanderait ce qu’il lui avait offert. Il alla payer le tout, et rentra à leur villa, se disant qu’il devait cuisiner pour le lendemain.
A peine avait-il ouvert la porte qu’il entendit la voix de sa femme « Où étais-tu passé ? » Il soupira et se tourna pour cacher le sac dans le placard avant qu’elle arrive et de refermer la porte et lorsqu’il se retourna, elle était debout devant lui, les bras croisés un rictus qui annonçait généralement une énième dispute. « La question serait plutôt de savoir avec qui tu étais … » Il leva un sourcil en l’entendant lui demander ça. « Vraiment ? C’est toi qui me pose cette question ? Je n’en reviens pas… » Il la contourna pour aller déposer sa veste sur le fauteuil et d’enlever ses chaussures. Elle osait lui demander ça alors que c’était elle qui aimait rentrer plus tard que prévu, de flirter avec d’autres hommes. « Et alors ? Je n’ai pas le droit de sortir moi ? » Il alla se prendre un autre verre de vin blanc et se tourna vers elle après avoir pris une gorgée. « Tu es jalouse ? Parce que toi tu as le droit d’essayer de chercher un autre homme et pas moi ? » Son ton était froid et glacial. Evidement il lui mentait, il n’aimait pas avoir tord, et il lui avait toujours été fidèle. Toujours. Jamais en deux ans il était partit voir ailleurs, il n’était même pas allé chercher à défaire la malédiction.
Sixtine le toisait. Elle toisait ce type qui n’était autre que son mari. Mari. Elle avait encore bien du mal à s’y faire. Son enfance avait été bercée par les contes de fées. Les histoires dans lesquelles la demoiselle finissait par trouver son prince charmant. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. Cette phrase, elle était encrée dans sa tête. Elle aussi, elle finirait par trouver son prince charmant. Ils se marieraient et auraient de nombreux enfants. Oui, petite, c’était comme cela qu’elle imaginait sa vie future. Alors oui, elle était à présent mariée. Mais son époux n’était pas son prince charmant. Il ne l’était pas. Son prince charmant l’attendait là, quelque part dans le monde. Elle voulait le rencontrer. Le rencontrer afin d’être libérée de cette malédiction et de pouvoir vivre en étant totalement heureuse. Elle devait le rencontrer. Elle ne pourrait finir sa vie avec Ludwig, il ne pouvait pas en être ainsi. Elle ne tiendrait pas. Ils ne faisaient pas une semaine sans se disputer. Non, pas une seule journée sans une dispute. Qu’elle soit petite ou grande. En d’autres temps, Sixtine est une femme agréable, facile à vivre. Il n’y a qu’à demander à ses parents, ses amis d’université. Mais avec Ludwig, pourquoi devrait-elle se montrer sympathique ? Bien qu’il ne soit nullement responsable de la malédiction, elle ne pouvait s’en empêcher. C’était lui qui avait dansé avec elle à cette soirée. Quant à elle, elle s’était laissée faire. Elle regrettait amèrement. Si elle n’avait pas continué à danser avec lui, elle ne serait pas mariée. Si elle avait su, oui, si elle avait su… Elle avait craint la réaction de ses parents, mais ces derniers semblaient apprécier Ludwig. Au grand dam de Sixtine. Ses amis furent contents pour elle. Sa meilleure amie explosa de joie, mais en mettant sous réserve le fait que Sixtine ne l’avait pas prévenue qu’elle voyait quelqu’un. Comme si elle avait pu prévoir ça ! Après l’annonce de son mariage, elle avait reçu quelques cadeaux. Elle les avait plus acceptés par politesse que par joie. Les cadeaux étaient à présent dans l’une des pièces de la villa, abandonnés, recouverts de poussière. Elle n’avait pas tenu à les utiliser. Son emménagement dans cette nouvelle demeure fut considéré comme un coup de grâce. Ces parents l’avaient aidée dans son déménagement. La jeune femme avait versé quelques larmes en fermant pour la dernière fois la porte de son ancienne chambre. La première fois qu’elle franchit le porche de sa nouvelle maison, elle fut surprise de constater que son mari devait posséder une certaine richesse. Rien qu’à en juger par la taille de la maison, elle ne pouvait se tromper. Elle s’acclimata assez vite, son quotidien étant rythmé par l’université et les disputes avec son cher et tendre. La blondinette n’avait pas le temps de s’ennuyer. Ses travaux, elle ne les faisait plus dans sa chambre. Une pièce lui servait désormais de bureau. Elle y entreposait ces notes de cours, les nombreuses photographies qu’elle avait réalisées… Sans oublier ses deux appareils photo. Deux si jamais l’un tombe en panne. Elle essayait de passer la plupart de son temps dans cette pièce. Cela lui évitait de croiser Ludwig dans la maison. Malheureusement, elle était quand même amenée à le croiser. Une routine s’était installée au fil des mois. Quand elle rentrait en retard, Ludwig piquait sa crise. Lorsqu’il rentrait en retard, c’était à son tour de s’énerver. A chaque fois, le même schéma se reproduisait. Ce n’était donc pas étonnant qu’elle se plante devant lui, énervée. Au fond d’elle, elle s’en fichait pas mal qu’il soit en retard. C’était pour le principe. « Vraiment ? C’est toi qui me pose cette question ? Je n’en reviens pas… » Premier round. Il n’en revenait pas…Il la faisait passer pour quoi là ? Cela faisait clairement sous-entendre qu’il se demandait exactement la même chose quand elle rentrait en retard. Moi, au moins, je ne rentre pas avec l’odeur d’un mec, pensa-t-elle. Il passa à ses côtés sans lui accorder un regard de plus non sans lui lance lui demander s’il avait le droit de sortir, lui. Sa veste enlevée ainsi que ses chaussures, il passa à la cuisine. « Je n’ai jamais dit le contraire. N’interprète pas mes propos à ta sauce. » lui répondit-elle en essayant d’avoir une voix aussi calme que possible. Tout en faisant claquer ses doigts sur le plan de travail, elle l’observa se verser un verre de vin blanc. « Tu es jalouse ? Parce que toi tu as le droit d’essayer de chercher un autre homme et pas moi ? » Calme, calme. Sixtine respira profondément. Elle le détestait. Oh oui, elle le détestait. « Moi ? Jalouse ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité là … Jalouse, comme si. « Je te signale que j’agis comme toi. Lorsque je rentre tard le soir, tu me poses aussi ce genre de questions. » N’attendant même pas une réponse de la part de Ludwig, elle continua. « Excuse-moi de vouloir me débarrasser de cette stupide malédiction. Mais tu t’attendais à quoi ? J’ai vingt-deux ans. Le rôle de la parfaite petite épouse n’est pas pour moi. Pas dans de pareilles conditions. » Elle n’était pas une épouse parfaite, elle ne voulait pas le devenir. Il en était hors de question. « Si tu veux tout savoir, le professeur nous a gardés plus longtemps, c’est pour ça que je suis rentrée en retard. » Elle baissa la tête. Elle voulait se mettre une baffe. Elle ne voulait pas lui donner la raison qui justifiait son retard. Et pourtant, c’était sorti, d’une traite, aussi naturel que possible. Sixtine releva la tête, elle ne voulait pas terminer sur cette excuse. « Je sors ce soir. » Piètre mensonge.
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Sujet: Re: ludwig&sixtine - uc Lun 12 Aoû - 23:29
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En y repensant bien, il se trouvait plutôt chanceux d’être tombée sur Sixtine et non une autre ce soir là en boite de nuit. Elle avait attiré son regard, c’était indéniable. Elle et ses cheveux blonds, ses yeux bleus et son sourire. Elle était belle, elle est toujours belle. Il aurait pu tomber sur une bimbo blonde, sur-maquillée. Alors oui, il se jugeait chanceux d’être tombée sur elle, et sur sa famille qui l’avait totalement bien accepté parmi eux. Et cela faisait deux ans. Deux longues années qu’il n’avait pas été chercher ailleurs. Il aurait bien pu, pour essayer de trouver le grand amour, le vrai, pour se défaire de la malédiction, mais ce serait manquer de respect à Sixtine. Aller voir ailleurs, même coucher ailleurs, serait quelque chose qu’il ne pourrait jamais faire. Il avait eu l’exemple idéal du mariage raté. Il av ait vu ce qu’il ne voulait jamais devenir. Alors devenir, ne serait-ce qu’un peu, comme ses parents, il refusait. Il voulait rester un homme distingué, avec des principes qu’il se devait de respecter. Et la fidélité en faisait partie.
Et aujourd’hui cela faisait exactement deux ans qu’ils portaient tous les deux une bague à leur doigt qui les unissait. Deux ans qu’ils avaient été contraints à s’épouser contre leur volonté. Et deux ans qu’ils se disputaient à la moindre occasion. A vrai dire, il était du genre jaloux et possessif, même s’il n’avait pas de sentiments amoureux envers sa femme, ils restaient tout de même unis par les lois du mariage. Il savait que s’ils continuaient d’agir ainsi, ils ne trouveraient jamais le vrai amour. Mais il ne savait pas pourquoi, quelque chose en lui l’empêchait d’aller voir ailleurs. Il s’était habitué à leur petite routine. Sa belle famille également. Et puis, même s’ils faisaient autant chambre à part que chambre commune, il appréciait de dormir en la prenant dans ses bras. Elle apaisait ses cauchemars. Et lorsqu’elle était à ses côtés, il dormait beaucoup mieux. Il ne se réveillait pas la nuit en sueur, hanté par les fantômes de ses camarades qu’il avait vu mourir sous ses yeux.
Mais là, présentement, ils étaient en train de se disputer parce qu’elle le soupçonnait de le tromper. Il pensait pourtant qu’elle le connaîtrait mieux que ça après ces deux ans. Il était incapable de la tromper, c’était contre ses principes. « Moi ? Jalouse ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité là… Je te signale que j’agis comme toi. Lorsque je rentre tard le soir, tu me poses aussi ce genre de questions. » Il leva un sourcil et la regarda posant définitivement son verre de vin. Elle l’avait suivit dans la cuisine. Il soupira intérieurement. Au moins, elle ne pourrait pas mettre la main sur le cadeau qu’il avait vulgairement caché dans le placard à chaussures. « Excuse-moi de vouloir me débarrasser de cette stupide malédiction. Mais tu t’attendais à quoi ? J’ai vingt-deux ans. Le rôle de la parfaite petite épouse n’est pas pour moi. Pas dans de pareilles conditions. » Son poing se serra autours du verre. Il referma les yeux pour essayer de se calmer. Elle savait pourtant qu’il haïssait qu’elle lui dise ça. « Si tu veux tout savoir, le professeur nous a gardés plus longtemps, c’est pour ça que je suis rentré en retard. » Il ne savait pas si elle essayait de se rattraper, mais la colère montait de plus en plus. « Je sors ce soir. » Ses yeux se rouvrirent et il posa son regard sur elle. Gris contre bleu.
Le verre alla se briser contre le mur alors qu’il ne fit que quelques pas pour se rapprocher d’elle. Il la saisit par les bras, la serrant sans même s’en rendre compte. « Mais vas-y ! Je t’en prie ! Drague tous les hommes qui passent pour te débarrasser de moi ! Toi tu as bien le droit et pas moi ? Je n’ai pas le droit d’être heureux dans toute cette histoire ?! » Il la relâcha et se passa une main dans les cheveux pour atténuer sa colère. « Je suis trop vieux ? Je sais. Mais est-ce que je te traite mal ? Est-ce que je ne t’ai pas toujours donné tout ce que tu voulais ?! » Il s’était détourné d’elle et fixait la plage qu’ils pouvaient voir de leur fenêtre. « Et je ne t’ai pas reproché d’être rentré tard ce soir. Je te fais confiance Sixtine… Mais j’aurais peut être pas dû. Que ce soit pour les cours ou autre chose, je m’en fiche désormais. Tu fais ce que tu veux. » Il se dirigea presque furieusement vers le placard à chaussures récupérant le sac contenant les cadeaux, son parfum préféré et un kit de bain, qu’il avait achetés pour sa femme. Il se dirigea vers elle, le regard froid. « Tu sors ce soir ? Bien. J’espère que tu vas t’amuser. En tout cas. Bon anniversaire de mariage. Et ne t’inquiète pas, je dormirai dans l’une des chambres d’amis ce soir. » Il posa avec force le paquet cadeau sur la table juste à côté d’elle avant de monter les escaliers sans jeter un regard en arrière et claquant la porte de leur chambre derrière lui. Il enleva furieusement son haut et le balança à travers la chambre. Visant sans même le faire exprès leur photo de mariage, dont le verre se brisa sous la force. Il s’assit alors sur le lit, prenant son visage entre ses mains.
Souvent, ces amis lui répétaient sans cesse à quel point elle était chanceuse d’avoir épousé un tel mec. « Bordel Sixtine ! T’es mariée à un dieu vivant ! » Cette phrase, Sixtine l’avait entendue un nombre incalculable de fois. « Où tu l’as déniché hein ? Il a des frères ? » La plupart du temps, elle ne répondait pas, se contentant de sourire. Elle se voyait mal dire oh, on s’est rencontré en boite, on a dansé, on s’est embrassé et on s’est marié. Non, personne ne devait savoir. Lorsqu’elle apporta, à la demande de ses camarades de cours, une photo de son mariage, ils passèrent plus de temps à parler de la beauté de son mari plutôt que de sa robe de mariée. Ses parents, sa famille, sa meilleure amie, personne n’avait été offusqué de ne pas avoir été invité à la cérémonie. Dans un sens, elle était contente. Contente de ne pas être tombée sur un macho, un crétin (même s’il lui arrivait de traiter Ludwig de crétin de temps en temps), bref Ludwig était pas mal et n’était pas méchant. Si elle avait dansé avec lui dans cette boite, c’était bien parce qu’il lui avait plu. Mais jamais ses intentions n’auraient été plus loin que le simple baiser. Bon, peut-être aurait-elle cédé à une nuit avec lui, mais rien de plus. Pas d’attache, rien. Le résultat fut tout le contraire. Ses parents l’apprécient. Quant aux parents de Ludwig, elle ne les avait jamais rencontrés. Même en photo. Elle ne savait pas à quoi ces beaux-parents pouvaient bien ressembler. Ludwig tenait-il plus de sa mère ? De son père ? C’était une bonne question. La jeune femme n’avait jamais trop interrogé son mari sur ce sujet. Elle ne tenait guère à rencontrer sa belle-famille. Ces choses-là, faire bonne impression à belle-maman, ce n’était pas pour elle. Au fil des jours, des mois, elle avait fini par apprécier Ludwig. Oh, un minium, juste ce qu’il fallait pour sauver les apparences en public, devant ses parents. Et pourtant, quand ils dormaient ensemble, elle aimait. Elle aimait sentir la chaleur de son corps près du sien. Elle aimait s’endormir dans ses bras. Cela faisait partie des fois où ils dormaient ensemble, d’autres fois où ils craquaient, finissant par s’offrir l’un à l’autre. Lorsque la chose arrivait, ils n’en parlaient jamais le lendemain. Un accord tactique muet. Généralement, ils faisaient chambre à part quelques jours par la suite. Au fil de ses paroles, elle avait vu Ludwig changeait du tout au tout. La colère était clairement visible sur ses traits. Une colère qui explosa lorsqu’elle lui signala qu’elle sortait ce soir. Le verre qu’il tenait en main fut projeté contre le mur juste à côté d’elle. Sixtine n’eut pas le temps de réagir ni de penser à quoi que ce soit que Ludwig l’empoigna sans ménagement par les bras. Il ne semblait pas s’en rendre compte, mais ses mains se resserraient petit à petit sur les bras frêles de la blondinette. « Mais vas-y ! Je t’en prie ! Drague tous les hommes qui passent pour te débarrasser de moi ! Toi tu as bien le droit et pas moi ? Je n’ai pas le droit d’être heureux dans toute cette histoire ?! » Oui, il pouvait être heureux mais pas avec elle. Pas en restant à e rien faire, en ne cherchant pas la femme qui était destinée à être son véritable amour. Il ne faisait rien pour la trouver. Il finit par la lâcher. Ses bras étaient légèrement rougis à l’endroit où se tenaient, il y a à peine quelques secondes, les mains de son mari. « Je suis trop vieux ? Je sais. Mais est-ce que je te traite mal ? Est-ce que je ne t’ai pas toujours donné tout ce que tu voulais ?! » Trop vieux ? Oui, non. Là n’était pas la question. Il ne lui avait jamais fait le moindre mal, jamais. Il avait toujours fait preuve d’un grand respect envers elle. Ce qu’elle voulait, il lui donnait mais il ne fallait pas croire qu’elle profitait de son argent. Il ne la regardait plus à présent. « Et je ne t’ai pas reproché d’être rentré tard ce soir. Je te fais confiance Sixtine… Mais j’aurais peut être pas dû. Que ce soit pour les cours ou autres choses, je m’en fiche désormais. Tu fais ce que tu veux. » Faire ce qu’elle voulait. En temps normal, elle aurait adoré entendre cette phrase. Surtout de la bouche de ses parents. Mais pas là. Pas actuellement. Stoïque, elle le vit sortir de la cuisine pour revenir quelques secondes plus tard, un paquet en main. Son regard n’exprimait que de la froideur. « Tu sors ce soir ? Bien. J’espère que tu vas t’amuser. En tout cas. Bon anniversaire de mariage. Et ne t’inquiète pas, je dormirai dans l’une des chambres d’amis ce soir. » Ludwig déposa le paquet sans aucune délicatesse et quitta la pièce. Elle l’entendit monter les escaliers. Une porte claqua par la suite. Il y eu un bruit de verre brisé et ensuit et ensuite ce fut le silence. « Bon anniversaire de mariage » lui avait-il dit. C’était aujourd’hui. Deux ans qu’ils étaient mariés. Elle avait oublié. Mortifiée, Sixtine ouvrit délicatement le paquet cadeau, les doigts tremblants. Un parfum. Pas n’importe lequel. Celui qu’elle voulait, son préféré. La petite robe noire de Guerlain. Et un kit de bain. Sa honte fut d’autant plus grande qu’elle n’avait rien à offrir à Ludwig. De toute manière, elle avait l’impression que si elle venait à lui offrir quelque chose là, maintenant, elle se le recevrait à la figure. Elle testa le parfum sur son poignet et fut de suite ravie. Il sentait divinement bon. Elle s’était emportée pour rien. Son mari n’avait pas été voir ailleurs, il avait juste été dans une parfumerie pour lui faire plaisir. La jeune femme soupira et commença à ramasser les morceaux de verre. Les plus gros d’abord. Les plus petits, ils attendront. Il fallait qu’elle aille voir Ludwig. Elle s’empressa de se rendre dans la chambre, leur chambre. Elle le découvrit assis sur le lien, visage dans les mains, torse nu. Cherchant à savoir d’où provenait le bruit de verre qu’elle avait entendu depuis la cuisine, elle découvrit que le cadre contenant leur photo de mariage était à terre, brisé. Du bout des doigts, en prenant soin de ne pas se couper, elle prit la photo dans ses mains. Ludwig et elle, tout sourire, elle dans ses bras. Mascarade, illusion. Ses doigts effleurèrent la photo. « Petite, j’avais dessiné une robe de mariée. Ma robe de mariée. Celle que je porterais le jour de mon mariage. Elle ressemble plus ou moins à celle que je portais lors de … notre mariage. » Elle reporta son attention sur le jeune homme et s’installa à ses côtés sur le lit. « Je suis désolée. Je n’aurai pas du t’accuser de la sorte d’être allé voir ailleurs. Je n’aurai pas du oublier notre anniversaire de mariage. » N’étant pas douée pour le excuses, Sixtine se releva, déposa la photo sur la table de nuit et alla à la fenêtre. La vue donnait sur le jardin, rien de bien passionnant en somme. « Tu as raison de ne plus vouloir me faire confiance parce que…je t’ai menti. » Elle se mordit la lèvre inférieure. « Je n’ai pas de sortie prévue ce soir. C’était juste une excuse pour essayer de couper court à la dispute. »
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Sujet: Re: ludwig&sixtine - uc Mar 13 Aoû - 22:47
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Plusieurs fois on était venu le voir à la salle de musculation. Ses camarades s’étaient souvent interrogés sur le comment et le pourquoi de la magnifique alliance qu’il portait à l’annulaire. « De toute façon, je suis sûr que la femme de Ludwig c’est pas une bombe. C’est impossible. » Dans ces moments là, il ne pouvait s’empêcher d’esquisser un petit sourire. C’était dans ces instants là qu’il était fier et heureux d’avoir épousé Jennifer et non une autre. Il était conscient que les femmes se retournaient sur son passage pour le regarder. Mais il avait également surpris quelques hommes lever le regard face à la poitrine de Sixtine, ou bien ses fesses. Dans ces moments là, lorsqu’ils étaient en public ensembles, il n’hésitait même pas une seule seconde pour passer un bras autours de sa taille et de lancer un regard froid et menaçant à ceux qui osaient la regarder, sa possessivité reprenant le dessus. Et généralement, cela marchait à tous les coups. A croire que les muscles et la carrure de Ludwig étaient bien trop menaçant pour les autres. Il ne se ventait pas réellement auprès de ses amis, très peu avaient vu sa femme durant les premiers mois de leur mariage. « Je suis sûr que Ludwig nous fait marcher. Il est à peine arrivé à Paradise, comment il a pu se marier aussi rapidement ?! » Il s’était contenté de sourire. Cette malédiction était pesante, il ne pouvait même pas dire qu’il s’était marié avec elle à cause d’une stupide malédiction. Mais il se souvenait encore du jour où il avait rejoins Sixtine après le sport, ils avaient dû aller voir les parents de cette dernière donc elle était venue le chercher. Ses amis en avaient tirés un tête en la voyant. Et lui s’était contenté de passer un bras autours de sa taille et de l’embrasser sur le front en la présentant.
Mais il savait bien que sa possessivité et sa jalousie étaient parfois un grand défaut. Et il savait qu’il était toujours la raison pour laquelle ils se disputaient. Mais il ne le supportait pas, de l’imaginer le tromper avec un autre… Il ne savait pas réellement pourquoi, mais il avait un sentiment au plus profond de lui-même, qu’il refoulait la plupart du temps, qui refusait de la laisser partir. Ils avaient vécus deux ans ensembles. Et même si ce n’était pas le grand amour avec les roses, le champagne et le violon entre eux, des liens avaient finis par se tisser. Il aimait sa femme. Peut être pas amoureusement, mais il l’aimait. Alors la partager avec quelqu’un d’autre était tout simplement hors de question. C’était pour ça qu’il passait son temps à se disputer avec elle. Parce qu’au plus profond, il savait que si elle continuait à le contredire, c’était parce qu’il avait tord, qu’elle ne le trompait pas. Le jour où elle ne répondrait rien, il n’osait même pas y penser.
Assit sur le rebord de son lit, leur lit, le visage entre les mains, il soupirait en essayant de se calmer. Ce qui marchait, il avait habituellement besoin de quelques minutes pour se détendre rapidement… Il l’entendit rentrer dans leur chambres une dizaine de minutes après et il inspira doucement. Il ne bougea pas de sa position et l’entendit ramasser le verre de la photo de leur mariage qu’il avait finit par briser. Photo que ses beaux parents avaient insisté pour accrocher dans leur chambre à coucher. Il se surprenait à la fixer de temps à autres leur photo. Le regard qu’ils se lançaient étaient si langoureux, si amoureux. Ils avaient un sourire à en tomber, et se regardaient comme s’ils étaient seuls au monde. Elle dans sa magnifique robe blanche, et lui dans son smoking taillé… Ils avaient étés parfaits, et heureux… Dans les seuls moments de leur couple dont il ne se souvenait pas. « Petite, j’avais dessiné une robe de mariée. Ma robe de mariée. Celle que je porterais le jour de mon mariage. Elle ressemble plus au moins à celle que je portais lors de … notre mariage. » Il soupira doucement, enlevant ses mains de son visage, mais fixant toujours le sol devant lui. Il sentit le lit à côté de lui s’affaisser lorsqu’elle s’assit à côté de lui et il inspira doucement… « Je suis désolée. Je n’aurai pas du d’accuser de la sorte d’être allé voir ailleurs. Je n’aurais pas du oublier notre anniversaire de mariage. » Il ouvrit la bouche, mais elle s’était déjà relevée pour déposer la photo sur la table de nuit et alla vers la fenêtre. « Tu as raison de ne plus vouloir me faire confiance parce que… je t’ai menti. Je n’ai pas de sortie de prévue ce soir. C’était juste une excuse pour essayer de couper court à la dispute. » Il se leva alors et se glissa derrière elle. Sans même réfléchir il passa ses bras autours de sa taille pour l’enlacer par derrière. Il posa son menton sur sa tête un instant, et enfouit son visage dans sa nuque pour respirer son parfum. Un petit sourire étira ses lèvres quand il constata qu’elle avait mis le parfum qu’il lui avait offert. « Je suis désolé… Je sais que je ne suis pas celui avec qui tu espérais faire ta vie… Que je suis trop vieux... Ça se trouve, tu préfère les blonds... » Il rit doucement avant de soupirer serrant sa prise autours d’elle. Il aimait particulièrement quand il l’enlaçait ainsi. Leur moments de tendresse étaient rares, mais il les aimait. Il embrassa sa nuque doucement. Non, il ne pouvait pas dire qu’il haïssait sa femme. Parfois ça en avait l’air, mais s’il la haïssait réellement, ils n’auraient pas vécus sous le même toit, dormis dans le même lit, deux ans. « Je sais également que je suis chiant… Avec mes crises de… Jalousie… Mais… Je ne veux pas te partager Sixtine. Et te tromper moi, serait un manque de respect envers toi… Et tes parents. Et tu sais à quel point j’aime tes parents… Les miens ne leur arrivaient même pas à la cheville. Tu as une famille parfaite, et j’aime en faire parti… » Il la prit par les épaules et la tourna doucement vers lui pour plonger ses yeux gris dans ses yeux bleus. « Je suis désolé pour tout à l’heure… Tu sais à quel point je peux m’énerver rapidement et pour pas grand-chose. » Il colla son front au sien glissant une main sur sa joue qu’il caressa du pouce. « Je suis désolé si je t’ai fait peur. »
Sixtine se souvenait qu’au début de leur mariage, Ludwig lui racontait souvent que ses amis de musculation avaient du mal à croire qu’il pouvait être marié. Il lui racontait même la façon dont ils pensaient que sa femme était loin d’être canon. Cela la faisait sourire. Il aurait très bien pu leur montrer la photo « officielle » de leur mariage, celle qui trônait dans leur chambre, mais il n’en avait jamais rien fait. Quant à elle, elle avait coupé court aux railleries de ses camarades d’université en apportant la photo pour qu’ils voient à quoi ressemblait son mari. Un jour, elle était venue chercher Ludwig à la sortie de sa séance de musculation. En voyant la tête des amis de son mec, elle sut qu’ils ne s’attendaient pas à ce qu’elle soit aussi jolie. Oui Sixtine se considérait comme jolie. Jolie, mais elle n’était pas un canon de beauté, loin de là. Ludwig avait passé son bras autour de sa taille et lui avait donné un baiser sur le front. Les présentations furent faites après. Dans la rue, la blondinette avait parfaitement conscience que certaines femmes observaient son mari avec bien trop d’assistances à son goût. Ludwig semblait avoir remarqué la même chose vis-à-vis des hommes qui la reluquaient. Elle se souvenait d’un fois, une fois où ils avaient été faire les courses. Elle l’avait laissé dans le rayon des fruits et légumes pour aller chercher des biscuits. Lorsqu’elle était revenue, elle avait eu la surprise de découvrir Ludwig en charmante compagnie. Une bimbo – peut-être exagérait-elle en utilisant ce qualificatif- était un peu trop proche de son mari. Elle vit celui-ci lever la main afin de montrer son alliance. « Je suis marié. » lui dit-il. Sixtine s’était alors approchée rapidement et s’était plantée en face de la femme. « Et moi, je suis sa femme. Donc, dégage de suite si tu veux pas finir à terre. » Une petite menace qu’elle n’aurait même pas su mettre à exécution, n’ayant sans aucun doute pas assez de force pour mettre k.o cette … cette femme. Tout en prononçant ces mots, elle avait posé une main sur le torse de Ludwig, comme pour prouver qu’il lui appartenait bien. La femme haussa les épaules et finit par partir sans adresser un regard à Sixtine. Fière d’elle, elle s’était de suite éloignée de Ludwig pour continuer les courses comme si de rien n’était. Elle n’avait même pas jeté un coup d’œil à Ludwig, rien. Faire comme s’il ne s’était rien passé. Voilà ce qu’elle avait fait. Ils avaient beau se disputer sans cesse, elle n’avait jamais été plus loin que la simple drague. Elle aurait très pu finir au lit avec de parfaits inconnus dragués lors d’une soirée, mais elle ne l’avait jamais fait. Pourquoi ? C’était comme ça, elle ne savait pas l’expliquer.
Sixtine en était à présent à contempler le jardin. Un jardin de taille légèrement inférieure à la maison. Elle aimait particulièrement s’occuper des fleurs. Des fleurs qu’elle avait plantées et dont elle s’occupait souvent que possible. Cela la changeait des cours et de la maison dans laquelle elle croisait si souvent Ludwig. Les jours de grand soleil, en été, la jeune femme n’hésitait pas une seule seconde : elle se mettait en bikini, sortait le transat et s’allongeait afin de profiter de la chaleur et surtout, dans l’intention de bronzer. Elle se fichait pas mal que les voisins de sexe masculin l’observent. Elle n’allait pas se priver pour eux. Bien qu’elle finissait toujours par bronzer, elle eut néanmoins des coups de soleil de temps à autre. La crème était alors sa meilleure amie. Perdue dans ses pensées, ce n’est que lorsque Ludwig l’enlaça qu’elle se rendit compte qu’il s’était levé. Il enfuit son visage dans sa nuque et elle savoura cet instant. Un instant de tendresse. Si rare dans leur vie de couple. . «Je suis désolé… Je sais que je ne suis pas celui avec qui tu espérais faire ta vie… Que je suis trop vieux... Ça se trouve, tu préfère les blonds... » Les blonds ? Loin de là. Elle allait lui répondre quand les lèvres de Ludwig se posèrent sur sa nuque. Ses yeux se fermèrent automatiquement quelques secondes. « Je sais également que je suis chiant… Avec mes crises de… Jalousie… Mais… Je ne veux pas te partager Sixtine. Et te tromper moi, serait un manque de respect envers toi… Et tes parents. Et tu sais à quel point j’aime tes parents… Les miens ne leur arrivaient même pas à la cheville. Tu as une famille parfaite, et j’aime en faire parti… » Tout en continuant, il la retourna doucement et de ce fait, elle se retrouva face à lui. « Je suis désolé pour tout à l’heure… Tu sais à quel point je peux m’énerver rapidement et pour pas grand-chose. » Front contre front, une main sur la joue. De la colère à la tendresse en quelques minutes. « Je suis désolé si je t’ai fait peur. » Comment pouvait-elle le détester dans un moment pareil ? C’était tout à fait impossible. « Je ne suis surement pas celle que tu espérais non plus je pense. » prononça-t-elle doucement dans un demi-sourire. « Et au passage, je n’aime pas les blonds. Je préfère les bruns. » Elle rigola légèrement. Elle arrêta quelques secondes plus tard, réfléchissant à ce qu’elle allait dire. Il ne serait jamais capable de la tromper. Par respect. « Je t’en fais voir aussi avec ma … sorte de jalousie. Je sais que je te manque cruellement de respect en allant draguer à gauche ou à droite. Mais…Sache que je ne serai jamais capable d’aller plus loin que la drague. J’en suis incapable. Quant à ma famille, j’ai l’impression que tes parents t’aiment plus que moi. » Elle rigola une nouvelle fois, sachant que cela devait faux mais elle voulait le dire. « Ne pense pas à tes parents. Je ne sais pas ce que tu as vécu, mais n’y pense pas, d’accord ? » A l’écouter, elle se doutait que sa relation avec ses parents n’avait pas été des plus chaleureuses. Encore une fois, elle ne saurait dire pourquoi elle le fit mais elle l’embrassa, posant ses lèvres aux coins des siennes. « Tu es pardonné Ludwig. Je suis en partie responsable de ta colère. C’est à moi à te demander pardon. » termina-t-elle en replongeant son regard dans le sien.
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Sujet: Re: ludwig&sixtine - uc Jeu 15 Aoû - 23:55
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Ludwig & Sixtine Abraham
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Malgré leur mariage forcé, ils avaient souvent fait le meilleur d’eux-mêmes afin de faire comme s’ils étaient un couple normal. Surtout lorsqu’ils sortaient en public. Ils avaient décidés en un accord commun de se partager les taches ménagères. Lui refusant d’embaucher quelqu’un pour faire les courses à leur place, et de nettoyer leur maison. C’était la leur, ils s’en occupaient ensembles. Et ils allaient une fois toutes les deux semaines faire les courses ensembles. Ils s’affichaient ensembles mais ils ne montraient que de l’affection entre eux aux autres que lorsqu’ils en avaient besoin. Quand une femme l’approchait trop, ou quand il ne pouvait pas supporter les regards sur sa femme. Mais une fois tout ça passé, ils se séparaient comme si de rien n’était. Mais les seuls moments où ils étaient obligés d’agir comme s’ils s’aimaient à en perdre la tête, était lors des dîner qu’ils organisaient chez eux, avec les amis de Sixtine ou des amis de Ludwig, ce qui arrivait rarement, mais plus souvent lorsqu’ils rencontraient les parents de Sixtine. Il se sentait tout de même coupable de faire semblant quand ils étaient avec eux alors qu’ils étaient tellement bons avec lui. Alors qu’il avait dix ans de plus que leur fille et qu’ils ne le connaissaient pas du tout avant leur mariage. Ils se retrouvaient quasiment toutes les deux semaines à dîner chez les parents de Sixtine, ou bien chez eux, après un bon repas préparé par les soins de Ludwig. « C’est fantastique Sixtine… Tu as de la chance d’avoir un mari qui cuisine aussi bien. » Ludwig s’était juste contenté de faire un petit sourire en coin. Il faisait souvent la cuisine étant jeune, par obligation, alors au fil des années, il avait finit par cuisiner avec talent. Parce qu’il avait finit par ne plus vouloir se prendre une raclée parce que le plat ne convenait pas à son paternel. Il avait relevé les manches de sa chemise et avait jeté un petit regard amusé à Sixtine qui avait été intercepté par sa belle mère. « Un mari qui peut te protéger et en plus aussi amoureux… Sixtine tu n’aurais pu tomber sur mieux. » Il se souvenait encore de Sixtine qui avait avalé de travers et qui avait presque recraché la totalité de sa gorgée. Il s’était juste contenté de se tourner avec le plat, et de le déposer sur la table et de se pencher pour embrasser sa femme sur ses lèvres brièvement. « Mais elle est tout aussi amoureuse que moi… On se dispute souvent, sur le fait de qui aime le plus qui… » Il avait passé ses bras autours de sa taille et avait regardé ses beaux parents les couvrir d’un regard tendre. C’était tout ce dont il avait besoin pour être heureux. Des parents qui le regardaient avec tendresse, même s’ils n’étaient réellement pas les siens.
Là, il avait passé ses bras autours de sa taille, seulement, ils étaient seuls, personne n’était là pour les regarder. Ils étaient seuls, chez eux, dans leur chambres, et surtout, ils venaient de se disputer violement. Et ils venaient de se disputer pour aucune raison valable. Il ne savait pas réellement pourquoi il avait déposé ses lèvres dans sa nuque. Il en avait juste eu l’envie. Parce qu’ils avaient leurs moments de tendresse de temps à autres, et aujourd’hui, en ce jour de leur second anniversaire de mariage, ils en avaient besoin. « Je ne suis sûrement pas celle que tu espérais non plus je pense. Et au passage, je n’aime pas les blonds. Je préfère les bruns. » Il rit doucement déposant un autre baiser sur le front de Sixtine. Il en avait besoin. Il en ressentait le besoin. « Je t’en fais voir aussi avec ma … sorte de jalousie. Je sais que je te manque cruellement de respect en allant draguer à gauche ou à droite. Mais… Sache que je ne serai jamais capable d’aller plus loin que la drague. J’en suis incapable. Quant à ma famille, j’ai l’impression que mes parents t’aiment plus que moi. » Il la sentit vibrer suite à son petit rire, et il ne put s’empêcher de rire avec elle. Oui. Il aimait les parents de Sixtine comme s’ils étaient les siens. Parce qu’il n’avait jamais eu l’amour qu’ils lui apportaient de la part de ses propres parents, ses parents biologiques auxquels il ne parlait plus. Il soupira doucement repensant à cette période de sa vie qu’il aurait aimé oublier et Sixtine parla, comme si elle venait de lire dans ses pensées… « Ne pense pas à tes parents, je ne sais pas ce que tu as vécu, mais n’y pense pas d’accord ? » Il soupira et hocha la tête rn continuant de la regarder dans les yeux. Se laissant faire quand elle s’approcha de lui pour déposer un baiser au coin de ses lèvres. Il ne dit rien pendant un instant, mais elle se contenta de reprendre la parole. « Tu es pardonné Ludwig. Je suis en partie responsable de ta colère. C’est à moi de te demander pardon. » Il caressa sa joue de sa main avant de soupirer doucement. « Tu es pardonnée également… Je n’avais vraiment pas envie de me disputer avec toi aujourd’hui. » Il sourit doucement et se décolla d’elle. Il la regarda se passant un bras sur son bras nu. « J’avais prévu de passer une soirée assez… romantique. J’avais prévu de te faire un dîner, et peut être même, allumer quelques bougies avant de t’offrir ton cadeau. Mais apparemment, on va devoir se passer de ça… » Il marcha à travers la chambre et prit son portable et composa un numéro avant de commander deux trois petites choses. « J’ai commandé à ton restaurant préféré… Au moins ça nous laissera le temps de… Discuter un peu. » Il se tourna vers elle, et prit sa main pour l’attirer vers le lit. Il s’allongea dans le lit et invita Sixtine à en faire de même. Il garda sa main dans la sienne. « Ca fait deux ans qu’on est mariés. Et je ne t’ai jamais parlé de mes parents… » Il inspira un grand coup, avant de se lancer refermant les yeux. « Mon père s’appelait… S’appelle James. C’était un grand homme, je lui ressemble de loin. Grand, brun, musclé… Et ma mère s’appelait Rebecca. De taille moyenne, blonde, aux yeux gris. J’ai les mêmes yeux qu’elle… » Il serra sa main d’avantage. On pouvait voir qu’il luttait pour pouvoir continuer son histoire. Mais il fallait qu’il lui dise. « Mes parents ne travaillaient pas… Mon père était alcoolique. Il buvait beaucoup, dès le matin. Et ma mère… Elle se droguait. Cocaïne, morphine, marijuana, et j’en passe… Mais… Elle se prostituait également. Pour avoir de quoi acheter sa drogue. Elle ne s’est jamais occupée de moi, mon père non plus. Ou alors j’étais bien trop jeune pour m’en souvenir. » Il rouvrit les yeux et les plongea dans le regard de Sixtine avant de tendre son autre main et de lui remettre une mèche derrière son oreille. « Alors j’ai appris à me débrouiller seul. Dès mon plus jeune âge. C’est pourquoi je sais si bien cuisiner… Et c’est pourquoi je suis parti à l’armée à mes dix-huit ans, et que je n’en suis jamais revenu en douze ans. Je n’avais plus personne. Paradise était comme une nouvelle chance… Tes parents… M’apportent ce que les miens ne m’ont jamais apportés. C’est pour ça que je les aime autant… » Il prit sa main ensuite et fit glisser ses doigts sur son propre torse nu, sur ses cicatrices. Il commença sur celle sui partait de son dos et qui allait jusqu’à son épaule. « Là, c’est quand je me suis pris un coup de couteau dans le dos… Un résistant qui avait réussit à se cacher. » Il fit descendre sa main jusqu’à quelques centimètres de son cœur. « Je me suis reçu cette balle quand on était en train d’intervenir dans le repère des résistants. J’ai faillit y rester. » Il fit descendre sa main jusqu’à son ventre avant de soupirer. « Une autre balle. Je m’étais très mal caché. Un sniper m’avait repéré. Il avait visé ma tête, mais je me suis relevé à temps pour me la prendre en plein ventre. » Il la fit alors caresser de ses doigts, trois autres petites cicatrices, sur son bras, sur son flac et un sur son aine gauche, qui descendit jusqu’à en dessous de sa ceinture. « Et ça… C’est mon père… Quand il n’était pas satisfait du ménage, ou de la nourriture… Ou bien juste quand il en avait envie… » Il referma les yeux, fronçant les sourcils en repensant à ce douloureux souvenir qui le hantait encore aujourd’hui.
HJ : Peut être que je me suis un peu trop emballé sur cette réponse là xD
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Sujet: Re: ludwig&sixtine - uc Dim 18 Aoû - 17:09
ludwig & sixtine
Que ce soit pour les courses ou le ménage, Sixtine et Ludwig faisaient tous eux-mêmes. Bien que son mari ait de l’argent, il n’avait jamais fait appel à une aide extérieure pour les tâches ménagères. L’affection qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre, du moins qu’ils étaient sensés éprouvée, n’était visible uniquement que lorsque cela s’avérait nécessaire. Quand une femme observait trop longtemps Ludwig par exemple, Sixtine montrait des signes d’affection. Les gestes d’affection étaient réservés quand ils recevaient des gens à diner. Ils avaient déjà reçu les amis de Sixtine, les amis de Ludwig. A chaque fois, ils faisaient tout pour paraitre terriblement amoureux. Le maximum étant atteint lors des visites des parents de la blondinette. Les parents Walker étaient littéralement tombés sous le charme de leur gendre et rayonnaient de bonheur à voir leur fille unique si heureuse. Et avec un si bon parti comme le répétait souvent la maman. Au début, Sixtine était honteuse de mentir de la sorte à ses parents. Elle a fini par s’y habituer. Pas totalement néanmoins. Certaines remarques, réflexions de ses parents la prennent encore par surprise. Lorsque ce n’est pas Ludwig. « Un mari qui peut te protéger et en plus aussi amoureux… Sixtine tu n’aurais pu tomber sur mieux. » Elle avait fini par s’étrangler en entendant cela. Ses parents ne s’en étaient même pas formalisés, trop occupés à observer leur gendre embrasser leur fille. « Mais elle est tout aussi amoureuse que moi… On se dispute souvent, sur le fait de qui aime le plus qui… » Sentant ses bras l’encercler, Sixtine s’était contentée de sourire. Rien de plus. Ludwig en faisait déjà bien assez. Elle s’était retenue de lever les yeux au ciel à la fin de sa phrase. C’était tellement … nié, tellement typique des couples ce genre de phrases. Et c’était le rôle qu’ils devaient jouer. Un rôle de couples parfaitement amoureux. Heureusement, Sixtine semblait elle aussi avoir hérité d’un certain talent de comédienne pour mentir avec autant d’aplomb à ses parents. Elle savait que Ludwig aimait ses parents, elle savait qu’il appréciait quand elle les invitait, quand ils se rendaient chez eux. Les parents Walker avaient d’ailleurs proposé au couple de partir avec eux en vacances. Des vacances en famille. Il n’y aurait aucune échappatoire pour Sixtine : ils ne devront pas se disputer comme ils le font chez eux, ils ne devront pas faire chambre à part. Elle n’osait déjà se l’imaginer.
Elle se surprit à apprécier le contact de la main de Ludwig sur sa joue. En réalité, elle n’était plus vraiment surprise. Les quelques fois où ils avaient fait preuve d’une extrême tendresse lorsqu’ils n’étaient à deux, ce geste avait déjà été entrepris. « Tu es pardonnée également… Je n’avais vraiment pas envie de me disputer avec toi aujourd’hui. » Elle sourit. La dispute semblait être terminée. C’était une bonne chose. « J’avais prévu de passer une soirée assez… romantique. J’avais prévu de te faire un dîner, et peut-être même, allumer quelques bougies avant de t’offrir ton cadeau. Mais apparemment, on va devoir se passer de ça… » Ses joues virèrent légèrement au rose. Romantique. Allumer des bougies. Ce genre de soirée n’était pas une de celles auxquelles elle aurait pensé un jour. Avaient-ils déjà passé une soirée de ce genre ensemble ? Sixtine se sentait gênée rien qu’à l’imaginer, elle et Ludwig, à table, entourés de bougies. Un diner romantique pour fêter un anniversaire de mariage, oui. Mais uniquement lorsque l’amour du couple est véritable. Le leur ne l’était pas. La jeune femme vit son mari prendre son téléphone et appeler un restaurateur. Il commanda deux, trois choses. « J’ai commandé à ton restaurant préféré… Au moins ça nous laissera le temps de… Discuter un peu. » Discuter. Elle hocha la tête et accepta l’invitation de Ludwig qui lui fit signe de venir s’installer sur le lit à ses côtés. Main dans la main. «Ca fait deux ans qu’on est mariés. Et je ne t’ai jamais parlé de mes parents… » Les parents de Ludwig. Elle ne savait rien sur eux. Même pas leur prénom. « Mon père s’appelait… S’appelle James. C’était un grand homme, je lui ressemble de loin. Grand, brun, musclé… Et ma mère s’appelait Rebecca. De taille moyenne, blonde, aux yeux gris. J’ai les mêmes yeux qu’elle… » Son emprise sur la main de Sixtine se resserra. Les mêmes yeux que sa mère. Un joli regard donc. « Mes parents ne travaillaient pas… Mon père était alcoolique. Il buvait beaucoup, dès le matin. Et ma mère… Elle se droguait. Cocaïne, morphine, marijuana, et j’en passe… Mais… Elle se prostituait également. Pour avoir de quoi acheter sa drogue. Elle ne s’est jamais occupée de moi, mon père non plus. Ou alors j’étais bien trop jeune pour m’en souvenir. » Sixtine fut plus que mortifiée à ces paroles. Le pauvre. Comment avait-il fait pour survivre dans un foyer pareil ? Ludwig lui replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille tout en ne la quittant pas du regard. Un regard qui n’annonçait rien de bon pour la suite de l’histoire. . « Alors j’ai appris à me débrouiller seul. Dès mon plus jeune âge. C’est pourquoi je sais si bien cuisiner… Et c’est pourquoi je suis parti à l’armée à mes dix-huit ans, et que je n’en suis jamais revenu en douze ans. Je n’avais plus personne. Paradise était comme une nouvelle chance… Tes parents… M’apportent ce que les miens ne m’ont jamais apportés. C’est pour ça que je les aime autant… » Plus personne. Plus aucune famille ? N’allait-il personne d’autre dans sa famille ? Ses parents à elle lui donnaient ce qu’il n’avait jamais eu : un foyer, de l’amour. Il guida ensuite la main de Sixtine sur son torse. Quelque peu gênée encore une fois, elle se laissa faire. « Là, c’est quand je me suis pris un coup de couteau dans le dos… Un résistant qui avait réussit à se cacher. » Première grimace. « Je me suis reçu cette balle quand on était en train d’intervenir dans le repère des résistants. J’ai faillit y rester. » La guerre. Elle n’avait jamais aimé ça et avec ces confidences, elle aimait encore moins. L 'épaule, près du cœur…En avait-il encore ? « Une autre balle. Je m’étais très mal caché. Un sniper m’avait repéré. Il avait visé ma tête, mais je me suis relevé à temps pour me la prendre en plein ventre.» Un frisson parcouru son corps devant de telles choses. Bien sûr elle avait déjà vu les cicatrices. Mais elle n’en connaissait pas les raisons. A présent si. Il finit par amener sa main sur le bras, le flanc, l’aine gauche… . «Et ça… C’est mon père… Quand il n’était pas satisfait du ménage, ou de la nourriture… Ou bien juste quand il en avait envie… » Tout comme Ludwig, elle ferma les yeux. Elle n’osait, ne voulait pas imaginer la scène. Elle ne voulait pas y penser. Elle voulait juste oublier ce qu’il venait de lui dire. Elle voulait qu’il oublie ce qu’il avait vécu. « Si je pouvais, j’effacerai tous ces mauvais souvenirs Ludwig. » dit-elle doucement. « Personne ne devrait avoir à subir ce que tu as eu … Personne. C’est inhumain. » Atroce, inhumain, aucun mot n’était assez puissant. « Tes parents étaient inhumains. La guerre, c’est inhumain également. » Sixtine se rapprocha de son mari. Elle se colla à lui, posant sa tête sur son torse, sa main caressant sa peau. « Jure-moi que tu ne retourneras jamais à la guerre. Jure-le-moi s’il te plait. Je ne tiens pas à être l’une de ces femmes qui ouvre la porte et croise le regard d’un officier venu lui annoncer la mort de son mari. » Non, elle n’aimait pas Ludwig d’amour mais elle ne voulait pas le perdre pour autant. Loin de là. Elle releva la tête et croisa son regard. Si triste. « Arrête d’être triste. Je ne veux plus que tu le sois. » Du bout des doigts, elle caressa sa joue. « Ce soir, on fête notre anniversaire de mariage et je ne veux pas qu’il soit gâché. Que ce soit par tes parents, par la guerre ou notre dispute d’il y a quelques minutes ! » prononça-t-elle avec plus de force. Sixtine ne bougeait plus. Elle était bien mise, là, contre le torse de Ludwig. Elle sentait sa chaleur, elle se sentait bien. Elle pourrait très bien rester comme cela jusqu’à l’arrivée du repas. « Si tu avais eu le temps de dresser la table avec les bougies, je n’aurais su comment réagir en rentrant … » avoua-t-elle gaiement.
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Sujet: Re: ludwig&sixtine - uc Mer 21 Aoû - 22:59
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Ludwig & Sixtine Abraham
∞ jealousy is a proof of love
Leur relation était définitivement spéciale. Cela ne courrait pas les rues d’avoir un couple comme eux. Pour commencer, ils s’étaient rencontrés dans une boite de nuit. Ils avaient flirtés avec leur regard, puis ils avaient dansé ensembles. Puis ils s’étaient embrassés langoureusement, et la seconde suivante, du moins, sans comprendre comment ni pourquoi, ils avaient tous les deux une alliance au doigt et étaient devenus Monsieur et Madame Abraham. Ils s’étaient souvent demandés comment ils s’en étaient retrouvés à se marier et à en perdre tout souvenir. Le pire était lorsqu’ils essayaient d’en parler à quelqu’un, et qu’ils ne pouvaient aligner un mot. Ils ne pouvaient pas en parler, sauf entre eux. Alors il a souvent été frustré de ne rien pouvoir dire à personne sauf à sa femme. Mais ils s’en étaient assez bien sorti même après deux ans. Ils avaient appris à se connaitre plus ou moins et à s’apprécier une petit partie de leur temps, lorsqu’ils n’étaient pas occupés à se disputer. Mais ils avaient également quelques rares moments de tendresse. Ils étaient mariés depuis deux ans, ils vivaient ensembles. Ils s’étaient souvent embrassés dans des instants de colère, rageusement et fougueusement. Ils avaient couchés ensembles, puis fait chambre à part. Mais il y avait également quelques moments de vraie tendresse, des petits sourires, une main caressant la joue de l’autre. Une main se posant sur la taille de l’autre juste par envie. Ils étaient rares, mais ils existaient. Des petits sourires qu’ils s’échangeaient alors qu’il cuisinait, ou des baisers qui se perdaient. Ces échanges étaient rares, mais il les aimait tout de même. Dans ces moments là, il oubliait qu’il avait épousé Sixtine contre son gré. Dans ces moments là, il avait l’impression qu’ils étaient un couple normal. Un couple sur lequel la malédiction ne s’était pas abattue. Un couple amoureux.
Allongé sur le lit avec elle, il venait de traverser un dur moment. Il venait de lui avouer des choses qu’il n’avait jamais avouées à personne. Alors pourquoi à elle ? Pourquoi à Sixtine ? Parce qu’en réfléchissant bien, elle est la seule personne qu’il considérerait comme proche. Presque personne ne le connaissait aussi bien qu’elle. « Si je pouvais, j’effacerai tous ces mauvais souvenirs Ludwig. Personne ne devrait avoir à subir ce que tu as eu … Personne. C’est inhumain. Tes parents étaient inhumains. La guerre, c’est inhumain également. » Il referma les yeux. A une époque, la guerre était un échappatoire pour lui. Un moyen de s’éloigner de sa maudite famille. Il sentit Sixtine se coller contre son corps, posant une main sur son torse, caressant sa peau. Il frissonna doucement, comme à chaque fois qu’il avait le droit à ses caresses. Il croisa son regard bleu océan et un petit sourire triste apparut sur ses lèvres. Il était reconnaissant, mais il ne pouvait pas enlever cet air triste de son visage. C’était bien trop difficile d’en parler. « Jure-moi que tu ne retourneras jamais à la guerre. Jure-le-moi s’il te plait. Je ne tiens pas à être l’une de ces femmes qui ouvre la porte et qui croise le regard d’un officier venu lui annoncer la mort de son mari. » Il la regarda et ne put s’empêcher de glisser sa main sur sa joue, ayant cette irrésistible envie de se pencher pour l’embrasser. Mais il ne savait qu’il ne pouvait pas, qu’il ne devait pas. Il ne savait quoi lui répondre. Si on le rappelait su service, il serait contraint de partir… Il n’en avait pas le choix. Et arrivera un moment où ils ne pourront plus se reposer sur la fortune qu’il avait gagné durant ces douze années. Elle le fixait toujours dans les yeux. « Arrête d’être triste. Je ne veux plus que tu le sois. Ce soir, on fête notre anniversaire de mariage et je ne veux pas qu’il soit gâché. Que ce soit par tes parents, par la guerre ou par notre dispute d’il y a quelques minutes ! » Elle caressa sa joue du bout de ses doigts et il sourit doucement. Il passa son autre bras autours d’elle. Bien content qu’elle lui remonte le moral de cette façon. « Si tu avais le temps de dresser la table avec les bougies, je n’aurais su comment réagir en rentrant … » Il sourit doucement et resserra sa prise autours de sa taille. Il la regarda dans les yeux, rapprochant son visage du sien. Il avait abandonné son visage triste pour penser à eux. Et à rien d’autre. Il rit doucement. « Je ne sais pas… Tu aurais pu… Pleurer de joie et te jeter dans mes bras, je t’aurais soulevé du sol, et je t’aurais fait tournoyé dans les airs pendant que la bande originale d’un film d’amour très cul cul la praline jouerait en arrière fond. » Il rit doucement et la fit basculer sur lui d’un petit mouvement de bassin pour qu’elle se retrouve à califourchon sur lui. Il ne réalisa pas immédiatement l’ambigüité de leur position, mais il se mit à rire. Il lui remit sa mèche derrière son oreille, alors que son autre main glissait sur sa taille. « Ou alors… Tu m’aurais regardé, en levant un sourcil. Avant de soupirer et de rentrer dans ta chambre. Alors on se serait disputés. Des portes auraient claqués, et on se serait tombés dessus, encore une fois. Dans un couloir, dans la salle de bain… Ici… » Il la regarda se rendant enfin compte que la température grimpait doucement dans la pièce. Il caressa sa joue de sa main et se redressa de quelques centimètres pour se saisir de ses lèvres. Alors que sa main caressait sa taille.
Sixtine et Ludwig formaient un couple unique, un couple à part. Si des gens venaient à habiter avec eux, il leur faudrait sans aucun doute un décodeur. On ne pouvait pas dire que les deux jeunes gens avaient des réactions, des gestes si faciles à comprendre. Un jour, ils ne se parlent pas, un autre jour ils se disputent, et à un autre moment, ils se sautent dessus. Voilà comment ils fonctionnaient. Oh, ils ne pouvaient parler à personne de leur situation. A chaque fois que la blondinette essayait, aucun mot ne sortait de sa bouche. C’était comme si elle était muette. Muette mais dans sa tête, elle hurlait les mots qu’elle voulait tant dire. Sans succès. Les rares fois où ils agissaient comme un vrai couple, comme deux personnes s’aimant vraiment, c’était lors de gestes tendres, affectueux, voir lorsqu’ils couchaient ensemble. Elle s’en rendait parfaitement compte. Mais, à chaque lendemain de « sauterie », elle faisait comme s’il ne s’était rien passé. Retour à la case départ. Pour la jeune femme, c’était plus simple ainsi. Au fil de ses paroles, Sixtine avait senti Ludwig se rapprochait d’elle. D’une part par sa main qui était venue lui caresser la joue et d’autre part par le fait qu’il serra encore plus fort sa taille. Sa tristesse semblait être partie et elle n’en était que plus heureuse. Son rire résonna dans la pièce. « Je ne sais pas… Tu aurais pu… Pleurer de joie et te jeter dans mes bras, je t’aurais soulevé du sol, et je t’aurais fait tournoyé dans les airs pendant que la bande originale d’un film d’amour très cul cul la praline jouerait en arrière fond. » Sixtine se retint de rigoler comme une folle. Elle n’aurait jamais pu faire ça. Pleurer de joie, courir dans ses bras… Même dans ses rêves, elle n’avait jamais agi de cette façon avec son mari. C’était trop romantique, trop cul cul comme il le dit si bien. Elle fut surprise lorsqu’il la bascula d’un simple mouvement. La seconde d’après, elle se retrouva sur lui, à califourchon. La jeune femme se rendit bien vite compte de la situation. Si une personne venait à entrer dans la pièce, il serait inutile de lui faire un dessin. L’avait-il fait exprès ? Bonne question. Il en rigola d’ailleurs. Une nouvelle fois, il remit une mèche de ses cheveux à place. La prochaine fois, elle se jura d’attacher ses cheveux en une queue de cheval. Au moins, ça évitera ce genre de geste. Bien qu’elle les apprécie. « Ou alors… Tu m’aurais regardé, en levant un sourcil. Avant de soupirer et de rentrer dans ta chambre. Alors on se serait disputés. Des portes auraient claqués, et on se serait tombés dessus, encore une fois. Dans un couloir, dans la salle de bain… Ici… » Aussi équivoque que ça, ce n’était pas possible. Oui, c’était aussi évident que ça : chaque dispute se terminait par des vêtements volants aux quatre coins de la pièce. Comme pour joindre le geste à la parole, les lèvres de Ludwig finirent sur les siennes, sa main caressant sa taille. Elle se laissa faire, telle une poupée de chiffon, lui rendant son baiser doucement… Pour le stopper quelques instants plus tard afin de souffler. « Jamais tu ne me feras tournoyer dans les airs mon cher. Comme tu le dis si bien, ce genre de choses n’arrive que dans les films d’amour niais. » lui répondit-elle tout en passant sa main dans ses cheveux. « C’est exactement ce qu’il se passe maintenant. On s’est disputé et je me retrouve sur toi…Par ta faute. » lui murmura-t-elle à l’oreille. Elle reposa ses lèvres sur les siennes et savoura une nouvelle fois ce baiser. A l’aide d’une main, elle prit celle de Ludwig se baladant sur sa taille et fit en sorte qu’elle se retrouva sous sa blouse, à même sa peau. « C’est juste dommage que le livreur va bientôt arriver… » rajouta-t-elle, rompant encore une fois le baiser. Son regard se planta dans celui de Ludwig, amusée. Oui, le livreur n’allait pas tarder à arriver. Était-ce alors nécessaire d’aller plus loin ? Oui et non. Elle n’arrivait pas à se décider. Et pourtant … « Même si j’ai faim, je t’avoue que je n’aimerai pas qu’on vienne nous interrompre .. »